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Après ma PACES et particulièrement au cours de mon externat, j’ai rapidement su que je voulais m’orienter vers l’oncologie. J’ai donc choisi le DES d’Oncologie à Paris aux ECN, en 2017.
J’ai ensuite réalisé un an et demi de stage en oncologie sur Paris, dans des services assez généraux et variés (ESPIC, CHU, radiothérapie), avant de commencer à me poser des questions sur mon choix de spécialité.
Une fois le doute installé sur mon choix de spécialité, au cours de mon 4ème semestre d’internat, j’ai pris la décision assez rapidement de faire un droit au remords. Les raisons de ce changement sont encore assez floues, mais j’avais le sentiment intime que je ne parviendrais pas à m’épanouir complètement dans cette spécialité.
Cependant, j’affectionnais particulièrement l’aspect clinique et le relationnel avec le patient que je pouvais avoir en oncologie, et j’avais peur de ne pas retrouver ces aspects en dehors de l’oncologie.
J’ai toujours eu un attrait pour la gynécologie médicale, de par son aspect très transversal. Cette spécialité est très riche et touche à tous les âges de la vie, ce que je trouve particulièrement intéressant. C’est aussi une spécialité dynamique en plein essor, qui se développe jour après jour, et dans laquelle chacun.e peut trouver sa place et amener sa pierre à l’édifice.
Je n’étais jamais passée dans un service de gynécologie au cours de mon internat ou de mon externat, en dehors d’un stage en obstétrique, mais j’ai pris le risque de sauter le pas, et je ne le regrette pas !
Je n’ai pas tellement rencontré de difficultés dans ce choix. Sur le plan administratif, les démarches sont simples : il suffit d’envoyer un papier dédié à l’ARS avec signature après accord du coordinateur du DES d’origine.
La sélection des stages validant ou non pour la maquette du DES de gynécologie médicale, s’est faite avec la coordinatrice du DES de gynécologie médicale.
L’une des difficultés que j’ai rencontrée après avoir fait le droit au remords, est que je n’ai jamais vraiment été intégrée à une promotion en particulier. J’ai dû réaliser dans un premier temps un stage en obstétrique pour valider ma phase socle, puis j’ai continué mon cursus en décalé par rapport aux autres promotions.
De plus, en intégrant une formation qui n’était pas ma spécialité d’origine, j’ai eu du mal à trouver toutes les informations utiles sur le DES, qui avaient dues être données au début de l’internat avec le coordinateur local (terrain de stage, maquette, mailing-list, accès aux fiches d’évaluation de stage…).
Par ailleurs, du fait de mon parcours, j’ai dû prouver à plusieurs reprises que la gynécologie médicale était un choix réfléchi et cohérent. J’ai décidé de maintenir une part d’oncologie dans ma formation en validant la FST Oncologie mais j’avais toujours ce sentiment d’être un peu « à côté » du cursus habituel.
Enfin, l’une des difficultés, indépendante de mon droit au remords, est la reconnaissance encore limitée de la gynécologie médicale par les autres spécialités, avec parfois un certain mépris qui découle simplement, je pense, d’un manque d’information de la part des autres professionnels de santé. Cependant, j’ai le sentiment que cette vision parfois « simpliste » de la gynécologie médicale est en train d’évoluer, et que cette jeune spécialité commence à faire sa place.
Il y en a beaucoup ! La gynécologie médicale est une spécialité très accueillante ! La qualité de vie et la liberté des modes d’exercice sont vraiment plaisantes.
L’internat de gynécologie médicale est moins chronophage et énergivore, la charge mentale et la pression sont également moins importantes, ce qui permet un équilibre de vie et un apprentissage dans les meilleures conditions.
De plus, du fait de sa richesse d’exercice et de la transversalité de ses prises en charge, il est possible d’orienter sa pratique « à la carte » en fonction de ses attraits. Pour ma part, c’est un atout majeur, car cela laisse le choix de moduler sa vie professionnelle selon ses envies et tout au long de sa carrière.
La possibilité de faire des remplacements rapidement et sans difficultés est également agréable, et permet, à mon sens, d’enrichir sa formation, tout en touchant au mode d’activité libéral.
Enfin, j’ai été particulièrement marquée par la reconnaissance importante des patientes envers cette spécialité, et j’ai le sentiment d’être utile et à ma place au quotidien auprès des femmes que je rencontre, ce que je trouve stimulant, enrichissant et encourageant !
En bref, c’est une spécialité incroyable, et je ne regrette pas mon choix !
