J’ai réalisé mon externat à Paris, à la faculté de Paris Diderot, aujourd’hui Université Paris Cité. J’ai passé les ECN en 2020, à l’issu desquels j’ai choisi initialement la gynécologie obstétrique comme spécialité, également dans la ville de Paris. Dès le début de mes études en médecine, j’ai vite été intéressée par la gynécologie et la santé des femmes en général. J’avais également hésité avec un parcours en maïeutique au lycée.
Pendant l’externat, j’ai effectué un stage en gynécologie obstétrique, qui m’a plu sur divers aspects, notamment la chirurgie et les urgences, le côté maternité n’était pas où nous étions le plus sollicité en tant qu’externe. C’est tout naturellement que j’ai choisis la gynécologie obstétrique aux ECN sans même envisager la gynécologie médicale.
Lors de mon début d’internat j’ai vite été confrontée à la réalité de la spécialité. Une spécialité à gardes, épuisante à la fois sur le plan physique et mental, qui demande un investissement à 100% (voir plus … ) et loin de ce que j’imaginais. De plus, j’ai également découvert que je n’appréciais pas l’obstétrique. Dès mon premier semestre j’ai su que je ne m’épanouirai pas à court ou long terme dans cette spécialité. Je me suis donc interrogée sur les autres spécialités qui pouvaient éventuellement me convenir et en premier lieu la gynécologie médicale. Après avoir discuté longuement avec d’autres internes en GM, cette spécialité me convenait beaucoup plus, que ce soit sur le plan pédagogique (je retrouvais ce qui m’avait motivée à choir la gynécologie, la santé de la femme au centre de tout, et la compréhension du fonctionnement du corps et des différentes thérapeutiques qu’on pouvait offrir), sur le plan humain, et sur le plan personnel. J’ai réalisé mon droit au remord lors de mon deuxième semestre de GO, et j’ai pu valider ainsi mes deux semestres obligatoires dans le parcours de GM.
Je n’ai pas rencontré de difficultés particulières lors du changement, que ce soit de la part des deux coordinateurs des spécialités ou vis-à-vis des co-internes. Les démarches sont assez simples et détaillées sur le site de l’ARS, il faut l’accord des coordinateurs, et une lettre de motivation expliquant ce choix.
Le changement a été une libération après une année difficile passée dans une spécialité que je n’appréciais pas sur divers aspects. Je me sens beaucoup plus épanouie en GM, je trouve que l’enseignement est beaucoup plus orienté sur la physiologie, les diverses pathologies (endocriniennes, oncologiques etc … ), la prévention, l’orthogénie, les thérapeutiques, que la gynécologie obstétrique, où l’obstétrique prend une part très importante ainsi que l’aspect technique.